Si l’on en croit une certaine vulgate médiatique, le véritable souci serait plus le « sentiment d’insécurité » que l’insécurité elle-même. Il n’empêche qu’en l’occurrence, les Français, à moins d’être aveugles et sourds, ont surtout le « sentiment » que le pouvoir leur cache en permanence ce qu’ils voient chaque jour de leurs propres yeux.
Certes, on peut faire dire ce que bon semble aux chiffres ; ces derniers sont néanmoins têtus, tel qu’en témoigne le bilan en la matière publié, ce 28 juillet, par Le Figaro. Première donnée brute : « La hausse est spectaculaire […] avec plus de 350.000 agressions constatées en six mois, contre 300.000 au premier semestre 2020 et 320.000 sur la même période de 2019. » Bref, la délinquance profite elle aussi de ce relatif déconfinement.
L’autre donnée majeure, c’est la montée en puissance de cette même délinquance en nos campagnes. Après les voyous des villes, ceux des champs, où les violences faites aux personnes sont en train d’augmenter de manière plus qu’alarmante : « Meuse, +61 %. Calvados, +57 %. Morbihan, +52 %. Maine-et-Loire, +51 %. Saône-et-Loire, +48 %. Vienne, +40 %. Lot-et-Garonne, +39 %. Ille-et-Vilaine, +31 %. »
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