Michel Michel est bien connu à l’Action Française, car il est un des piliers les plus éminents de notre mouvement.
Sociologue, maître de conférence à l’université des sciences sociales de Grenoble, ancien attaché de recherche à la fondation nationale des sciences politiques (CERAT) membre du comité de rédaction de la revue Politica Hermética. Auteur de nombreux ouvrages et contributeur notamment de : « Les communautés : une question posée à la France, préfacé par Michel Maffesoli » « Le retour des clercs et la religion prométhéenne » ; « Sciences et tradition : la place de la pensées traditionnelle au sein de la crise épistémologique des sciences profanes (cahiers de l’Herne, René Guénon).
Nous saluons aujourd’hui la parution de son dernier ouvrage : « Le recours à la tradition » préfacé par Fabrice Hadjadj, aux éditions de l’Harmattan.
Dans le contexte d’une modernité en déroute, l’auteur sociologue de son état, appelle au recours à la tradition, celle du « pérennialisme » : « ce qui était cru pour tous, toujours et partout » non pas par nostalgie du passé, mais parce que les principes qui fondent le « monde moderne »-individualisme, croyance au progrès, « désenchantement du monde » rationaliste- sont pour paraphraser Chesterton, des « idées chrétiennes devenues folles ».
A bien des égards la modernité est la fille révoltée du christianisme. C’est pourquoi il a été plus facile à, l’Eglise : » d’aller aux barbares » que de résister à ses propres hérésies. A la fin du XXème siècle, la pastorale ne s’est pas contentée de s’adapter au monde, mais semble s’être massivement ralliée aux hérésies de la modernité. Le monde passe ; aussi le ralliement de l’Eglise à la religion séculière prométhéenne qui domine notre temps est le plus inefficace parce que cette religion est elle-même en déclin. La tradition n’est pas le culte des cendres, mais la préservation du feu. Avec La postmodernité, y recourir est la plus probable arche de salut pour passer le naufrage annoncé de la modernité.
Michel Michel vient de présenter son dernier ouvrage au cours de la première réunion de la rentrée du cercle Lesdiguières à Grenoble ■
C’est aussi l’occasion d’entendre notre ami Henri Augier, président du cercle Lesdiguières, militant d’Action Française depuis toujours, introduisant la conférence.