Par Olivier Perceval
« Le pass sanitaire a été mis en place dans le cadre d’une loi d’urgence, et il a démontré son efficacité. Aujourd’hui, il pourrait rentrer dans le droit commun, comme le carnet de vaccination pour les enfants ou le permis de conduire, c’est-à-dire comme un outil qu’on doit avoir sous la main, et qu’on peut sortir en cas de besoin »
Anne Genetet, députée et porte-parole LREM
Au début, en lisant ce « tweet » (avec cette manière d’écrire servilement « pass » à la manière anglo-saxonne), nous pouvions penser : « oh la gourde, elle a mis les pieds dans le plat », puis à l’évidence il fallait penser, avec l’annonce par le président lui-même de son intention de maintenir la possibilité de recourir au « passe sanitaire » jusqu’à l’été prochain, que se mettait formellement en place un système de surveillance et de discrimination des Français. Cette manière de procéder visant bien sûr à envoyer quelques sondes pour analyser les réactions de l’opinion publique. Madame Anne Genetet, députée obscure de LREM, mais affublée quand même du titre de porte-parole, a simplement fait ce que son appareil politique lui a demandé de faire.
Certains commentateurs médiatiques s’interrogent, d’autres se félicitent. Mais il est presque sûr qu’une majorité de doubles, triples ou quadruples vaccinés qui se sont vu accéder aux privilèges dont naguère jouissaient tous les Français, seront satisfait d’une prolongation sine die de leur statut de membre de la nouvelle élite. Ils seront désormais ceux qui peuvent accéder aux spectacles, aux restaurants et à toutes manifestations collectives en leur qualité de bon citoyen altruiste à l’esprit civique.
Gageons que d’ici peu de temps, nous devrons répondre à des questionnaires du genre : Acceptez-vous la reconnaissance faciale par des caméras disséminées un peu partout, acceptez-vous le transhumanisme déterminant pour le progrès, croyez-vous au grand remplacement ? Et même des questions sur vos croyances, vos points de vue philosophiques si vous en avez… ?
Ainsi nous acheminons-nous vers le système de « crédit social » mis en place par la Chine qui scandalisait tellement hier les médias occidentaux lesquels s’étranglaient d’émotion et n’avaient pas de mots assez durs devant une telle dictature.
Dans « le meilleur des mondes », Aldous Huxley montre que le totalitarisme est beaucoup plus efficace et durable, quand il est consenti par tout un peuple et qu’il avance subtilement par petites touches, des petites piqûres anesthésiantes et sans douleurs, qui flattent les uns et flétrissent les autres.
Évidemment, mon propos est celui d’un « complotiste, » et prononçant le mot de dictature ce qui fait hurler les commentateurs politiques qui sévicent sur les plateaux télés et autres lieux de presse, lesquels envoient l’argument d’autorité : « Nous ne pourrions pas nous exprimer comme on le fait aujourd’hui si nous étions dans une dictature, nous ne sommes pas en Corée du nord ! aboient-ils ».
Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre et pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.