Par Rainer Leonhardt
Nous sommes de plus en plus fréquemment sollicités par la grâce d’un néo gauchisme hors sol qui envahit l’espace universitaire et culturel, par le thème de l’intersectionnalité, un concept qui vise à cumuler et faire converger les frustrations de minorités qui s’inventent tous les jours. Notons que si les anglo-saxons ont quelques motifs de regretter un comportement extrêmement racistepar le passé, vu qu’ils sont les inventeurs de ce principe, la France n’a jamais pratiqué l’apartheid comme eux, avec le même mépris et bien souvent la même haine. (NDLR)
L’intersectionnalité. Ce concept de gauche analyse sur le modèle de l’oppression liée à la classe sociale, la domination masculine ou les oppressions liées à des questions ethniques, raciales ou religieuses. L’idée est que ces différentes oppressions se cumulent et s’alimentent. Pour prendre une formule célèbre de ce courant « toutes les femmes sont blanches, tous les noirs sont des hommes mais certaines d’entre nous sont braves ». Ce concept est utile pour permettre de penser certains phénomènes sociaux de manière plus fine (par exemple la persécution des femmes chrétiennes au Pakistan mêle le fait qu’elles soient essentiellement de classes populaires, leur condition féminine et une oppression systémique des chrétiens. Mais il pèche sur deux points : tout d’abord il considère que du fait de leur oppression, les groupes opprimés ont des intérêts convergents ce qui est discutable. Enfin, il s’appuie souvent sur une conception idéologique et non objective de la situation d’opprimé et d’oppresseur.