La semaine passée a été marquée par deux faits divers minables. Ils impliquent notre jeunesse, laquelle semble en perdition. Deux vidéos, très partagées sur les réseaux sociaux, ont enflammé les commentaires sur les plateaux des chaînes d’information en continu. Elles sont venues nous rappeler que le fameux « sentiment d’insécurité » n’était qu’une tarte à la crème médiatique, destinée uniquement à euphémiser le réel. Combien de scènes barbares semblables restent inconnues des citoyens faute d’images, se demande-t-on ?
On va reparler d’ensauvagement
En toute logique, les deux séquences devraient susciter encore bien des commentaires dans nos journaux pendant le weekend, et des hommes politiques et éditorialistes de droite vont ressortir de leur chapeau la fameuse notion d’ « ensauvagement » lors des grandes interviews dominicales. Très contestée par la gauche qui se refuse à faire tout lien entre immigration et insécurité, l’expression avait saturé l’espace médiatique après l’agression mortelle du chauffeur de bus survenue à Bayonne et divers incidents violents à l’été 2020. Mais face à la montée des violences en zones urbaines et face au nihilisme de certains jeunes, cela fait en réalité belle lurette que le champ lexical de la « sauvagerie » est employé par des responsables politiques.
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