par Gérard Leclerc
Le moins que l’on puisse dire est que telle qu’elle est engagée, la campagne présidentielle est d’ores et déjà promise aux discussions les plus ardentes, sinon les plus violentes. Le ton actuel de la presse laisse penser qu’aux questions de fond se mêlent celles des personnes, comme on l’a rarement vu dans le passé.
Tel éditorialiste ne met-il pas en cause « des fantasmes de haine » qui caractériseraient tel compétiteur à l’Élysée, sans préciser que s’il existe de tels fantasmes, ils sont largement partagés. Mais Charles Péguy ne nous avait-il pas prévenus d’avance : l’histoire implique profondément les personnalités qui s’engagent dans les combats de leur temps. Rien de plus faux qu’une histoire qui ne serait qu’un survol impersonnel et dépassionné. Le suivi des échanges entre les candidats déclarés ou présumés montre à l’évidence que nous sommes à l’abri d’une telle tentation. C’est au point qu’on en est à recourir à la psychanalyse de celui qu’on ne supporte pas.
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