Ce sont les Australiens qui doivent être contents de l’apprendre.
L’affaire fait grand bruit aux Etats-Unis et pourrait coûter très cher à une ingénieure métallurgiste. Pendant 30 ans, les sous-marins nucléaires de l’US Navy ont été construits avec un matériau non conforme. L’ingénieure en question a falsifié des tests de résistance d’un acier supposé résister à des pressions intenses en plongée et des températures extrêmes. Elaine Thomas, 67 ans, a plaidé coupable lundi de fraude majeure devant un tribunal de l’Etat de Washington, dans le nord-ouest des Etats-Unis, pour avoir falsifié ces tests afin de dissimuler le fait que l’acier coulé dans sa fonderie ne répondait pas toujours aux critères exigés par l’US Navy, a indiqué le ministère américain de la Justice dans un communiqué. Elle risque 10 ans de prison et un million de dollars d’amende lorsque le juge rendra son verdict en février prochain.
Elaine Thomas, qui fut l’une des premières femmes ingénieures métallurgistes du pays dans les années 1970, supervisait les tests de la fonderie de la société Bradken à Tacoma, dans la banlieue de Seattle. Cette fonderie proche de la grande base de sous-marins de Kitsap est la seule du pays capable de produire de l’acier suffisamment résistant pour répondre aux exigences de l’US Navy, et c’est à elle que s’adressent les grands groupes de défense qui construisent les sous-marins d’attaque américains, comme General Dynamics ou Huntington Ingalls Industries.
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