Quand il avait déclaré à grand renfort de communication qu’il souhaitait « la fin de l’exploitation d’hydrocarbures en 2040 sur le territoire français », Nicolas Hulot n’avait pas pris grand risque : la France produit aujourd’hui moins de 1 % de sa consommation annuelle, et en 2040, ce sera probablement zéro. Si la production d’hydrocarbures avait représenté 20 % du PIB, le Président aurait surement modéré son enthousiasme.
En « montrant les muscles » et en décrétant un embargo sur les importations d’hydrocarbures russes afin de « maintenir une pression croissante sur Poutine et sa machine de guerre », Joe Biden ne prend pas grand risque. En dehors de quelques produits raffinés, les États-Unis n’importent ni gaz ni pétrole de Russie. Grâce au gaz de schiste, le pays de l’Oncle Sam est autosuffisant en gaz et son marché captif (le Henry Hub) bénéficie d’un prix 15 fois moins élevé qu’en Europe.