Par Michel Servion
Plus précisément je veux parler d’une forte délégation de jeunes royalistes mandatés par l’Action Française, conduits par Luc Carlier, qui ont participé, le 20 mars 2022, place du Panthéon, à la manifestation francophone organisée par diverses associations de défense de la langue française au premier desquelles l’association Avenir de la Langue Française que préside Catherine Distinguin, éminente figure de la francophonie. Il s’agissait de profiter de la présidence française de l’Union Européenne pour affirmer la présence et l’usage de la langue française au sein des institutions européennes. Rien de bien original direz-vous et l’appel lancé par une vingtaine d’organismes a eu un écho bien modeste même si quelques « figures » de la francophonie comme Albert Salon, un des organisateurs, Paul Marie Couteaux, Jacques Myard, Henri Fouquereau (Forum pour la France), Georges Gastaud (COURRIEL)
Lancine Camara, président de l’Union Internationale des Journalistes Africains et Mourad Amellal représentant la communauté Tamazight a apporté le vibrant et vivant témoignage d’une francophonie africaine particulièrement créatrice. Le grand mérite d’une telle manifestation est d’offrir un terrain sur lequel peuvent s’effacer les divisions partisanes puisqu’ont pu, l’espace d’une manifestation, cohabiter des libéraux, des jacobins, des marxistes et une délégation royaliste qui avait, elle, le privilège (pardon pour l’expression !) de pouvoir se présenter comme réellement « au dessus des partis » pour servir une cause enracinée dans l’Edit de Villers-Cotterêts édicté par François Premier. Car que vaudrait la francophonie si elle se résumait au portage des valeurs jacobines chères à l’abbé Grégoire ?
La présence d’une délégation royaliste avait donc tout son sens, culturel, historique et politique. Il est souhaitable que cet « investissement » dans le monde des associations francophones se poursuive … et que peut-être il se prolonge sur d’autres terrains.