Emmanuel Macron devait tout dynamiter. En poussant la France à « penser printemps », en se voulant « disruptif », en envoyant à l’Assemblée un mélange d’ambitieux de seconde zone et de vieux politicards sans convictions, il avait, disait-on, bouleversé les équilibres. Comme un vertigineux trou noir, il a fait disparaître la gauche en 2017 et la droite en 2022. Le nouveau monde, c’est donc du vide, un vide fascinant, qui absorbe tout et ne rend rien.
Seulement voilà : ce qui reste refuse de disparaître dans la mondialisation, la pensée unique, le libéralisme économique, le progressisme sociétal. Ouvriers, employés, ruraux, chômeurs, musulmans, catholiques ont refusé cette soupe à la fois étouffante et insipide. Ils ont voté Mélenchon, Le Pen ou Zemmour. Peuple à la nuque raide, qui, comme pour la Constitution européenne, refuse la potion miraculeuse ! Il suffira de le forcer.
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