La campagne est passée à la vitesse supérieure. Foin des arguties sur les annuités de retraite et les avantages du septennat, le « front républicain », renaissant de ses cendres comme un vieux tube des années 80 – Voyage, voyage, Ève lève-toi… et tutti quanti -, donne de la voix. Toutes les indignations sont bonnes à prendre, même médiocres, la grosse caisse médiatique se chargeant de faire monter la mayonnaise.
Ainsi, mercredi, l’exfiltration d’une femme brandissant une pancarte accusatrice montrant Marine Le Pen et Poutine réunis dans un même cœur lors de la conférence de presse de la candidate a-t-elle suscité une immense réprobation. Sur Twitter, Christophe Castaner a donné le la : « Chez Marine Le Pen, la vérité qui dérange, on la sort par les pieds. » La polémiquscule était partie. Le soir, on ne parlait plus que de cela sur les plateaux télé. Même le débat Darmanin-Bardella, sur BFM TV, s’y est attardé longuement. Un peu étrange, à tout le moins, pour une émission prétendant comparer les programmes des deux protagonistes.
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