Pour les plus « jeunes » parmi les anciens, ceux qui se sont illustrés lors de la génération Maurras des années 80, 90 Guy Courbatère de Gaudric, dit Guytos, était un militant actif doté d’une forte personnalité. Il faisait partie de ceux qui, venant de la section de Dijon, avec Nicolas Portier et Sylvain Roussillon, allaient écrire magnifiquement une nouvelle page de l’Action française, tant sur le plan intellectuel, que dans la rue. L’irruption du mouvement royaliste au quartier latin, devant les facs et les lycées à Paris comme en province valut quelques inimitiés hystériques et mesquines venant le plus souvent de la gauche la plus violente, laquelle en bon instrument du pouvoir mondialiste a toujours pour mission de mater la libre expression anticonformiste des opposants les plus déterminés au régime. C’est à dire, les royalistes.
Il fallut constituer un service d’ordre central, pour protéger nos manifestations.
Guytos, camelot du roi, avec son style un peu provocateur de voyou des années James Dean, était un pur guerrier qui maitrisait parfaitement le combat de rue. Flanqué de son adjoint qu’on appelait « Sergent Jean », un ancien para, il prit la tête de ce SOC, qui était le fer de lance de la force de frappe d’AF. Beaucoup se souviennent encore des véritables batailles de rue très organisées, qui dispersèrent nos adversaires, à Paris comme en province. Il fut à la tête de la charge héroïque, sans armes, sinon des casques et des gants, de la « Jeanne interdite » qui renversa rue de Rivoli les forces de (dés)ordre républicain. Il fut aussi à la manœuvre à la faculté de Jussieu pour interdire les cours d’un certain professeur Boudarel, ce Français renié, aurait dit Jeanne d’Arc, ancien kapo du sinistre camps 113 en Indochine, chargé d’interroger sous la torture, les soldats français fait prisonniers à Dien Bien Phu. Rapidement il devint un mythe, une légende, car non seulement il était un as de la bagarre, mais il était aussi un joyeux compagnon.
Il nous a quitté dans sa 59 ème année après une longue maladie, terrassé par le cancer auquel il a résisté avec sa « fureur de vivre », en combattant redoutable qu’il est, remportant même des victoires qui laissaient ses médecins pantois. La mort aurait pu le faucher bien avant car il fut poignardé dans une bagarre. Une autre fois il faillit perdre un œil dans un violent affrontement. Le tout Paris gauchiste voulait sa peau. Ils ne l’ont pas eue, mais c’est le « crabe » qui l’a rattrapé et ne l’a pas lâché pendant presque 10 ans. Il a livré sa dernière bataille, comme un homme lige du roi de France, car c’était un « authentique chevalier ». Et puis, quand l’épée devint trop lourde, qu’il n’eut plus assez de force, il fut obligé de mettre un genou en terre, et la camarde, lentement, fit son œuvre.
Ce bon vivant s’était rapproché de Jésus, roi de France. Notre cher abbé de Tanouarn l’a conduit spirituellement, en le prenant par la main, jusqu’à sa dernière demeure. Il lui a fermé les yeux, muni des derniers sacrements. L’image que notre cher camarade laissera, est celle d’un homme de panache, de courage et même de bravoure, mais aussi d’une certaine insolence goguenarde devant le danger. En outre il était fidèle en amitié, plusieurs d’entre nous ont pu l’éprouver.
Repose en paix mon camarade, et si tu croises des gauchistes là-haut, sur les boulevards célestes, pardonne-leur, car ils ne savaient pas ce qu’ils faisaient.