Par Olivier Perceval
La situation est de plus en plus tendue au Mali, depuis le début de l’évacuation des unités françaises. RFI et France 24 ont été suspendus sur ordre du gouvernement de transition, gouvernement fantoche créé par les putschistes des FAMA (Forces armée Maliennes). Faute d’obtenir des résultats concrets dans la lutte contre le djihadisme, malgré des communiqués triomphalistes peu convaincants, les Forces Armées Maliennes imposent une surveillance rigide accompagnée de menaces et d’actions violentes contre la population civile qui se terre dans les villages.
A peine les militaires français ont-ils abandonnés la base de Gossi au centre du pays, en remettant les installations impeccables aux mains des FAMA, que des mercenaires russes du groupe Wagner en complicité avec l’armée malienne ont organisé une mise en scène visant à faire croire à l’existence d’un charnier non loin de la base. Manque de chance, les illusionnistes ont été pris la main dans le sac par un drone qui a filmé le grossier montage : les mercenaires enterrent à la hâte des cadavres le lendemain du départ des Français.
Les FAMA qui sont incapables de faire face aux organisations islamistes au Sahel, notamment dans la zone des trois frontières, se sont cependant entendus avec leurs prétendus ennemis sur une seule chose : le départ des Français, ces empêcheurs de massacrer en rond. En effet, quand l’armée française avec les forces spéciales ont reconquis le nord du Mali, ils ont empêché fermement que les civils Touareg, des ennemis ethniques, soient exécutés par les « courageux » soldats maliens, très à l’aise avec un fusil d’assaut contre des civils désarmés et incapables de se défendre.
Aujourd’hui, pour mener la guerre de l’information le pouvoir malien essaie de faire croire que, non seulement l’armée putschiste multiplie les victoires, mais encore que la France s’est conduite comme le pire des barbares colonialistes durant sa présence. Pour ce faire, seule la communication d’État à le droit de cité, et comme une partie de la population écoute RFI et France 24 plus volontiers que les médias frelatés contrôlés par les militaires, cela créée des difficultés pour asseoir une véritable autorité. En effet, si elle devait recevoir une information comme celle-ci :
« C’est « le pire épisode d’atrocités » commises depuis le déchaînement des violences au Mali en 2012, affirme Human Rights Watch : des soldats maliens associés à des combattants étrangers présumés être russes ont exécuté sommairement 300 civils, dénonce l’organisation ». (Genève vision)
Ou bien découvrir que Bamako est en cours d’encerclement par les islamistes, la population malienne réviserait son excès soudain de francophobie.
Le groupe Wagner est un caillou placé dans la chaussure de Macron par Poutine qui fait payer au beau parleur sa vassalité à Washington. Par ailleurs, malgré les succès militaires de Barkhane et de Serval, nous payons une analyse géopolitique défaillante, d’abord en Libye puis dans le Sahel. Il n’empêche que nous devons soutenir plus que jamais l’honneur de l’armée française qui a bien fait son travail dans la région et dénoncer les ennemis de la France et leurs alliés russes en Afrique.