Il est un fait politique majeur de cette élection présidentielle qui a été insuffisamment souligné : c’est le remplacement en profondeur de la gauche traditionnelle par l’extrême gauche. La digue qui les séparait s’est fissurée dans les urnes le dimanche 10 avril, avec un vote utile en faveur de Jean-Luc Mélenchon malgré son ambiguïté sur la laïcité, qu’il caricature en « islamophobie », et son impasse sur l’autorité de l’État, qu’il décrit comme une violence illégitime. Les négociations ouvertes entre le Parti socialiste d’une part et La France insoumise de l’autre ont achevé de faire sauter cette digue. La gauche républicaine ne s’en remettra pas.
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