Le pape, la guerre et la paix
« Nous marchons vers la guerre comme des somnambules. » Sous ce titre, Henri Guaino a publié dans Le Figaro du 13 mai une page de réflexion qui a fait forte impression. Les oppositions auxquelles elle a donné lieu n’ont fait que mettre en valeur le choc d’une argumentation qui ne peut laisser indifférent dans une situation de crise internationale, où même l’hypothèse d’un conflit mondial ne peut être écartée. Sans doute, la période dite de la guerre froide n’a pas été exempte de ce type de menaces – on l’a vu lorsque Kennedy s’est opposé à l’installation de fusées nucléaires soviétiques à Cuba. Mais comme l’écrit Henri Guaino : « Dans les crises les plus graves, chacun a fait en sorte que l’autre ait une porte de sortie. Aujourd’hui, au contraire, les États-Unis et leurs alliés veulent acculer la Russie. »