Sommaire
– Economie : toujours la méthode Coué
– L’Algérie et les Touareg
– L’Afrique et la géopolitique de la mer
Dossier : La nouvelle guerre du Kivu
– La question du Kivu
– Kivu : Le Rwanda et la politique du fait accompli
Editorial de Bernard Lugan
L’Algérie (46 millions d’habitants en 2022), est un pays jeune qui compte plus de 500.000 naissances par an et dont 54% de la population est âgée de moins de 30 ans. Mais c’est un pays gouverné par des vieillards.
Les trois gérontes qui gèrent le « Système » s’approchent en effet tous les trois du terme de leur « horloge biologique ». Le président Tebboune et le général Chengriha, chef d’état-major vont tous deux avoir 80 ans ; quant à Salah Goujil, le président du Sénat, l’homme qui devrait assumer la période transitoire en cas de disparition du président Tebboune, il est né en 1931.
Ancrant leur « légitimité » sur une histoire fabriquée (voir mon livre Algérie l’Histoire à l’endroit), ces vieillards paraissent ne pas avoir vu que le monde a changé depuis leur jeunesse et les années de lutte pour l’indépendance, il y a trois quarts de siècle de cela. Alors que l’Algérie se débat dans une terrible crise morale, sociale, économique et politique, leur action repose en effet toujours sur des paramètres et des paradigmes datant d’un autre temps. Et sur deux obsessions quasi existentielles, la haine de la France et la jalousie vis-à-vis du Maroc.
La première est régulièrement rappelée à travers des exigences de réparations sonnantes et trébuchantes relayées par les héritiers des « porteurs de valises » et par les stipendiés médiatiques français.
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