Être passé du journal télévisé de France 2 à la chaîne d’information LCI semble avoir libéré David Pujadas qui, désormais, rivalise d’audace. La dernière en date remonte au 7 juillet, à propos de la guerre en Ukraine : « On ne peut pas s’empêcher de se poser la question. D’un point de vue militaire, on voit qu’il y a un avantage militaire à la Russie. D’un point de vue économique, on n’a pas le sentiment, pour l’instant, que les sanctions infligées à la Russie produisent des effets notables, et d’un point de vue diplomatique, on a quand même le sentiment que les deux tiers de la planète ne sont pas du côté occidental. Donc, on se dit que nous sommes peut-être en train de perdre le fil, dans cette guerre. »
Voilà qui n’est pas faux. Et rappelle encore d’autres déclarations hétérodoxes, aux premiers jours du conflit, de Ségolène Royal, elle aussi affranchie du Parti socialiste comme David Pujadas l’est du service public télévisuel. D’où ce tweet posté le 23 février : « Sachons dire non aux guerres absurdes qui ne sont pas les nôtres. Souvenons-nous du courage de Jacques Chirac, insulté pour avoir dit non à la guerre de Bush en Irak, sur un énorme mensonge. Deux leaders, Joe Biden et Boris Johnson, sont d’autant plus va-t-en-guerre qu’ils sont affaiblis. » Dans le cas du second, c’est encore plus vrai depuis sa démission. Puis, le 9 mars : « C’est facile, pour Joe Biden ! Cela permet aux pétroliers américains de se relancer ! Et au gaz de schiste de monter ses prix ! Ne suivons pas la surenchère guerrière, négocions la paix. »
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