Ce 14 Juillet verra, comme chaque année, le retour soudain de la France après une longue éclipse. C’est toujours ainsi. La France des uniformes chamarrés qui défilent fièrement en cadence, la France où les chenilles des chars sur les pavés répondent aux sabots des chevaux mais aussi au vacarme des avions survolant exceptionnellement Paris, comme un trait d’union de puissance entre toutes les générations d’une France éternelle. Les petits enfants derrière les barrières anti-émeutes se dévisseront la tête pour entrevoir le sillage bleu-blanc-rouge de la Patrouille de France et vibreront, avec la chair de poule, parfois pour un père, le plus souvent pour des inconnus fiers d’être anonymes puisque partie d’un tout dans cette France du panache et du sacrifice, du mérite et du service. La France héritière des champs de bataille et des monuments aux morts, des épis mûrs et des blés moissonnés de Péguy. La France ordinaire qui nous semble pourtant aujourd’hui si extraordinaire.
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