Le chef d’état-major des armées, le général Thierry Burkhard, s’est montré direct :
«Notre capacité à être une force expéditionnaire ne nous rend pas instantanément aptes à conduire une guerre de haute intensité. Le changement d’échelle et le recouvrement des capacités que nous avons éclipsées sont des défis». « Vingt années de conflits asymétriques (…) ont conduit à des arbitrages réduisant certaines capacités ».
Les responsables politiques ont voulu toucher « les dividendes de la paix », expression utilisée en 1990 par Laurent Fabius pour justifier la baisse des budgets militaires entraînée par la fin de la guerre froide. Conséquence, le budget de la défense peine aujourd’hui à atteindre 2 % du PIB, alors qu’il dépassait 3 % dans les années 1980. L’amiral Pierre Vandier, chef d’état-major de la marine, a illustré cela lors de son audition le 27 juillet :
« Depuis 1945, la marine n’a jamais été aussi petite qu’aujourd’hui ». « Depuis 1990, le format de la marine a été réduit de moitié »
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