Revoir Paris
Par Guilhem de Tarlé
A&C : Revoir Paris, un film français de Alice Winocour, avec Virginie Efira (Mia), Grégoire Colin (Vincent, son « compagnon ») et Benoît Magimel (Thomas).
Virginie Efira joue dans le pire et le meilleur… Ce Revoir Paris est peut-être son meilleur des meilleurs.
Alors que jeudi soir la chaine 13, LCP Public Senat, prétendait diffuser un « documentaire : Le Grand Remplacement : histoire d’une idée mortifère », œuvre de propagande pour nier ce que l’on constate malheureusement tous les jours de nos propres yeux, et pour dénoncer les « attentats d’extrême droite », dont on notera qu’ils sont tous « déjoués »…, la réalisatrice revient sur ceux bien réels qui se sont déroulés le 13 novembre 2015.
Certes le film ne s’y rattache pas explicitement et se garde bien d’évoquer le terrorisme islamiste, mais « L’Etoile d’or » symbolise évidemment l’un des 6 bistrots, restaurants et brasseries attaqués cette nuit-là, et l’on sait que le frère de la réalisatrice était au Bataclan.
Le scénario, néanmoins, ne porte pas sur l’événement « proprement » dit, mais sur le syndrome post traumatique subi par les victimes qui sont ressorties de ce cauchemar, à la manière de ces opus qui racontent le même syndrome connu par les militaires revenus d’opex, ou de la guerre d’Algérie comme le dernier du genre, Des hommes, (2021).
De façon paradoxale, ce Revoir Paris me fait surtout penser à Notre-Dame brûle qui s’intéresse « aux ingrédients davantage qu’au cocktail » … Revoir Paris nous immerge dans la population des victimes… à quoi pensent-elles pendant ces très longues minutes, avant le tir fatal qui probablement les tuera ? Qui était à côté d’elles ? que sont-elles devenues ?
Un film stressant, haletant, particulièrement au début, à recommander même si l’on peut lui reprocher l’importance donnée aux sans-papiers sénégalais et maliens…. sans lesquels « il n’y aurait pas de restaurant dans Paris »… il faut, comme je l’ai déjà écrit, « avoir le courage de regarder la réalité en face ».
PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plus de 600 autres sur mon blog Je ciné mate.