Bénédicte Auzanot est députée Rassemblement national de Vaucluse et conseillère régionale. Le 8 septembre, elle a déposé, avec plusieurs députés RN, une proposition de résolution à l’Assemblée nationale visant à faire de l’année 2024 une année dédiée à la relance de la natalité française. Une provocation pour des associations féministes qui, à l’occasion de la Journée internationale pour le droit à l’avortement, ce jeudi 29 septembre, ont organisé des manifestations pour dénoncer ces députés qui veulent « forcer les femmes à rester chez elles et à subir leurs grossesses ».
Sabine de Villeroché. Pourquoi vouloir faire de la natalité « la grande cause nationale 2024 » ?
Bénédicte Auzanot. Il faut alerter les Français sur la situation dramatique dans laquelle nous sommes et ses conséquences à une génération si rien n’est fait : une France où les bébés qui naissent actuellement seraient minoritaires, où notre héritage civilisationnel ne serait plus incarné charnellement que par une marge (de la population) allant se rétrécissant. Je dois préciser que cette proposition de loi a été déposée à l’initiative de Caroline Parmentier, députée du Pas-de-Calais. J’en suis, avec beaucoup d’autres parlementaires RN, cosignataire.
La suite