En 1975 sortait sur nos écrans cet insurmontable Himalaya du septième art français, C’est pas parce qu’on n’a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule, de Jacques Besnard, avec une distribution de rêve : Bernard Blier, Michel Serrault, Jean Lefebvre, Popeck et l’équipe du Splendid au grand complet. Le moins qu’on puisse prétendre est que ce conseil avisé n’est pas tombé dans l’oreille de Beethoven.
La preuve par ces parlementaires s’indignant du fait que Jean-Philippe Tanguy, jeune espoir mariniste et député de la Somme, ait osé la provocation suprême : retirer le drapeau européen pour ne laisser que celui de la France, lors d’une conférence de presse tenue à l’Assemblée nationale, ce 11 octobre.
Aussitôt, les démocrates indignés tweetent comme si leur vie en dépendait, tel Frank Riester, naguère membre éminent de l’UMP, mais passé à la Macronie pour de nobles raisons de carrière : « Retirer le drapeau européen d’une salle de l’Assemblée nationale : encore une preuve que le RN n’a pas changé. Leur unique programme reste le Frexit. #50ansdeFHaine. » Plus rigolo encore, celui de Nathalie Loiseau, ancienne tête de liste LREM aux élections européennes de 2019, passée, elle, par l’extrême droite estudiantine (erreur de jeunesse !) : « Merci @JphTanguy de rappeler la réalité du RN : sa détestation de l’Union européenne. Certains naïfs s’étaient persuadés que ce n’était plus le cas. Heureusement que vous êtes là ! » Bien vu, Ray Charles ! Bien flairé, Rantanplan ! Et à la tienne, Étienne.
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