Nous avons été nombreux à découvrir l’horreur avec l’assassinat de Sœur Marie-Sylvie Kavuke Vakatsuraki. Ce crime a été perpétré le 19 octobre dernier, dans l’est de la République démocratique du Congo. Un crime qui n’a pas fait la une de nos journaux, c’est pourquoi nous nous sentons obligé d’en parler aujourd’hui, plus de deux semaines après qu’il a été commis. Cette jeune femme, diplômée de médecine, avait fait le choix d’appartenir à l’ordre des Petites Sœurs de la Présentation de Notre-Dame dans la province du Nord-Kivu.
Cette zone est en proie, depuis une trentaine d’années, à un conflit entre les forces rebelles (Mouvement du 23 mars – M23) en lutte contre les autorités et l’armée régulière congolaise. Ces dernières années, un troisième acteur s’est invité dans ce conflit, le groupe jihadiste islamiste ougandais « Allied Democratic Forces » (ADF), qui opère aussi sous le nom « État islamique – Province d’Afrique centrale ». Ce groupe s’illustre par ses actions cruelles et sa barbarie au nom de l’islam. Il est d’ailleurs vigoureusement combattu par les Forces armées ougandaises et, subissant d’énormes pertes, il a choisi la zone frontalière de l’est de la République démocratique du Congo pour poursuivre ses crimes et installer la terreur au sein des populations.
La suite