C’est un 11 Novembre estival qui s’est levé sur Toulon. Ciel pur azuréen, mer d’huile… les migrants qui vont débarquer depuis l’autre côté de la Méditerranée ne seront pas dépaysés.
À cette heure matinale, on les attend toujours. On les espère même, devrais-je dire. Les journalistes qui avaient planté leurs caméras sur le carré du port – là où s’amarrent habituellement les yachts immatriculés dans les paradis fiscaux – se sont repliés à la terrasse du Grand Café de la Rade. « Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? »
Non, on ne voit rien. Le bateau rouge et blanc a dû pourtant doubler le cap Cissié, longer la presqu’île de Saint-Mandrier et s’enfiler dans la passe. Dommage. Les caméras étaient tournées vers le gros voilier à l’ancrage près des bateaux-bus. Sur sa coque il y a écrit « MERCI » en lettres d’un mètre de haut. Ça ferait un joli plan, ça, coco.
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