« Comment sortir de cette galère et éviter, en attendant, de se laisser entraîner dans une escalade incontrôlable ? » C’est la question qui doit tarauder les quelques partisans d’une ligne réaliste au sein de l’administration américaine.
Il semblerait que le général Mark Milley, chef d’état-major de l’armée, fasse partie de cette catégorie. Ses récentes déclarations ont fortement déplu à Kiev et tout autant contrarié les faucons de Washington.
Le 9 novembre dernier, alors que la presse occidentale célébrait une « écrasante défaite » russe à Kherson, après l’annonce du retrait des troupes, le plus haut gradé de l’armée américaine faisait entendre une autre musique assez peu militaire.
« Quand il y a une occasion de négocier, quand la paix peut être obtenue, saisissez-la. Saisissez le moment », déclarait Mark Milley, pour qui une victoire de Kiev sur le terrain aboutissant à l’expulsion des Russes hors d’Ukraine paraissait hors d’atteinte. Tout ce qui pouvait être fait sur le champ de bataille avant l’hiver l’avait été et il fallait désormais capitaliser sur les gains obtenus pour peser à la table des négociations face à une Russie affaiblie.
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