Contrairement à ce qu’a annoncé le ministère allemand de la Défense, aucun accord n’a été signé pour l’heure sur la poursuite du projet Système de combat aérien du futur (SCAF), qui doit notamment permettre de remplacer l’avion Rafale d’ici 2040.
Décidément, la coordination franco-allemande continue à battre de l’aile. Après une montée des tensions fin octobre, liée notamment au choix de Berlin de bâtir un bouclier antimissiles sans Paris, une petite éclaircie semblait poindre vendredi 18 novembre. Le ministère allemand de la défense annonçait à son Parlement la « conclusion des négociations industrielles et un accord politique au plus haut niveau du gouvernement », permettant de poursuivre le projet de Système de combat aérien du futur (SCAF). Ce projet européen, partagé par la France, l’Allemagne et l’Espagne, est au point mort depuis un an.
La nouvelle semblait avoir pris de court l’Élysée, qui finissait tout de même par se féliciter d’un « grand pas en avant » quelques heures plus tard. Sauf que d’accord, il n’y a pas. Ou du moins pas encore. « Il y a une pseudo-annonce politique qui a été faite (…) Avant l’heure ce n’est pas tout à fait l’heure », a taclé lundi sur RTL Eric Trappier, le P.-D.G. de Dassault Aviation, qui travaille avec l’allemand Airbus Defence sur ce projet.
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