La République « vat en guerre » affaiblit la France
29 Octobre 1956, les troupes françaises et britanniques débarquent en Egypte. Cette opération fait suite à la nationalisation par Nasser du canal de Suez. Elle se fait en liaison avec les Israéliens qui attaquent au même moment dans le Sinaï. La victoire est totale, Le Caire est prenable. Mais le 7 Novembre un cessez le feu est imposé et le 22 décembre les forces franco-britanniques doivent rembarquer. Les Etats-Unis d’Amérique et l’Union Soviétique, pour une fois alliés, l’ont exigé.
Cette année là, nos deux pays ont constaté qu’ils étaient devenus impuissants, qu’ils ne pouvaient plus s’imposer. Véritable déclassement. Nous nous en doutions déjà, mais cela s’étalait maintenant à la vue du monde entier. Pourtant, à l’époque, les forces françaises et britanniques étaient beaucoup plus puissantes par rapport aux autres qu’aujourd’hui.
Ensuite, le monde fut partagé essentiellement en deux partis : ceux qui soutenaient l’URSS et ceux qui s’y opposaient derrière les USA. Cela dura pratiquement jusqu’à l’écroulement de l’Union Soviétique. Les Américains crurent leur rêve d’empire mondial sous leur direction venu. Et ils tentèrent même de l’imposer par la force lorsqu’il y avait des oppositions. Cela conduisit à des catastrophes et des défaites comme en Irak, en Afghanistan ou même en Lybie, pays dans lequel la France de Sarkozy joua le rôle de supplétif actif. Mais d’autres forces apparurent dans le monde : la Chine tout d’abord qui devient une grande puissance économique et militaire, la Russie qui revient, l’Inde qui arrive… sans compter les puissances islamistes et en premier la Turquie.
Aujourd’hui, nous voyons avec la guerre en Ukraine, que l’Occident dirigé par Washington se trouve de plus en plus isolé. Si beaucoup, du bout des lèvres, condamnent l’attaque russe, ils refusent d’appliquer des sanctions. Pire, l’on voit de plus en plus de pays, les fameux « BRICS » (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) suivis par beaucoup d’autres, en profiter pour mettre au point un système commercial se passant du dollar. Si cela réussit, c’est la fin de la domination économique américaine, déjà bien entamée. La puissance US voit son « déclassement » arriver. Comment va-t-elle réagir ? La fuite en avant avec le risque de conflits est parfaitement possible, d’où un grand danger pour le monde.
La France, puissance moyenne, aurait son rôle à jouer. Un rôle de modération, de conseil. Le Président Pompidou l’avait déjà souligné dans un fameux discours à l’école des Sciences Politiques, en citant le prodigieux livre de Charles Maurras : « Kiel et Tanger ». En s’appuyant sur la francophonie, en alliance avec les autres pays latins en premier – Amérique Latine comprise – mais aussi en renouant avec nos amis traditionnels au Moyen Orient et ailleurs dans le monde, la France pourrait un rôle d’arbitre, de tête de file. Elle doit avoir des liens d’amitié avec toutes les nations du monde. Les USA doivent rester un ami mais nous ne devons pas lui être inféodé comme aujourd’hui, raison pour laquelle il nous faut sortir de l’organisation militaire de l’OTAN tout en restant dans l’alliance.
Pour que nous puissions agir, il faut que notre pays puisse de faire en ayant une puissance économique, industrielle (il nous faut la reconstruire) importante non soumise à des intérêts étrangers mais aussi une puissance militaire suffisante pour pouvoir nous protéger et éventuellement répondre à l’appel de pays amis qui seraient attaqués comme aujourd’hui l’Arménie. Agir avec des alliés si possible, seul s’il le faut.
Or, il faut savoir que nous sommes non seulement moins puissant toutes proportions gardées qu’en 1956 mais même qu’en 1991. Prenons quelques exemples : cette année là, nous possédions 686 avions de combat et 1349 chars. Aujourd’hui, nous possédons respectivement 254 (en comptant ceux de la marine) et 222. Un unique porte avions, peu de sous marins ou de frégates… Vous me direz : oui, mais ceux que nous possédons maintenant sont plus puissants que ceux de 1991, c’est vrai, mais ceux des autres aussi et, eux, ils en ont de plus en plus. Sachons, selon les spécialistes militaires que si nous devions faire face à une guerre de haute intensité – comme en Ukraine aujourd’hui – notre armée serait capable de tenir un « front » d’environ 80 km et ce pendant moins d’une semaine faute de munitions, lesquelles ne sont plus fabriquées en France pour la plupart ! Car, il est à remarquer que depuis une quinzaine d’année, les budgets militaires dans le monde sont en pleine expansion. Le but du chef de l’Etat est de porter petit à petit notre budget à 2% du PIB (objectif pour 2030 qui ne sera sans doute pas atteint) alors qu’il faudrait 4 % au moins tout de suite. Ce serait d’ailleurs aussi un formidable appui à notre industrie qu’il faut en grande partie reconstruire.
Car notre industrie, dans ce domaine comme dans d’autres, est moribonde et tout semble fait par nos gouvernements depuis au moins 20 ans pour la réduire et cela s’accélère avec Macron. Souvenons-nous, entre autres, de Latécoère bradé à des intérêts étrangers. Et voici maintenant Dassault qui devrait partager ses connaissances sur l’autel de l’Europe, en fait de l’Allemagne !
En fait, ne nous faisons pas d’illusions. Il faut du temps et vouloir reconstruire le pays pour lui redonner de la puissance dans tous les domaines. Et comment pouvoir jouer un rôle important dans le monde sans avoir un gouvernement qui ait la aussi du temps et les connaissances nécessaires pour agir. Souvenons-nous de Louis XV prévoyant l’avenir à long terme au moment du « retournement d’alliance » et qui fut incompris. Hélas, les révolutionnaires ne poursuivront pas sa politique d’où les guerres qui endeuillèrent toute l’Europe aux XIX° et XX° siècles.
La république ne peut avoir de politiques internationales sérieuses avec tout ce que cela comprend. Il lui manque le temps que seul, l’histoire l’a montré en France, la monarchie royale peut donner à notre pays. Pas d’espoir de redressement sans changer le régime. Venez tous avec nous pour travailler au redressement du pays en ramenant notre Roi.