Onde de choc au Parlement européen. Depuis vendredi 9 décembre, plusieurs perquisitions ont été menées à Bruxelles et des personnalités ont été auditionnées et placées derrière les verrous en vue d’une éventuelle mise en examen. Ce scandale de corruption éclabousse notamment les eurodéputés socialistes – membres de l’Alliance progressiste des socialistes et des démocrates (S&D) -, pourtant si généreux en leçons de morale.
Le groupe S&D dans le viseur
L’enquête ouverte par le parquet fédéral belge pour « faits présumés d’organisation criminelle, de corruption et de blanchiment » touche – pour le moment – particulièrement le groupe S&D au Parlement européen. Eva Kaili, vice-présidente grecque de l’Assemblée et membre des sociaux-démocrates, a été interpellée et écrouée après que des « sacs de billets » ont été découverts à son domicile grec. Francesco Giorgi, son compagnon, qui travaille comme assistant parlementaire à Bruxelles depuis 2009, ainsi que Pier Antonio Panzeri, ancien eurodéputé du S&D et fondateur de l’ONG Fight Impunity, ont également été placés derrière les barreaux dans le cadre de cette affaire. D’autre part, les bureaux des assistants parlementaires de Marc Tarabella et Marie Arena, tous deux eurodéputés membres des sociaux-démocrates, ont été perquisitionnés et placés sous scellés.