La présidente de la Commission européenne, accompagnée d’une quinzaine de commissaires européens, se rendait à Kiev, le 2 février dernier, afin de renouveler son soutien au gouvernement ukrainien. Il s’agissait, pour Bruxelles, d’envoyer un « signal fort ».
On avait commencé par parler gros sous, comme d’habitude, avec les milliards que l’Union européenne dispense sans compter et, surtout, sans s’interroger sur leur destination finale malgré les affaires de corruption qui ont récemment visé plusieurs hauts dignitaires du régime, et notamment le vice-ministre de la Défense ukrainien, Viatcheslav Chapovalov.
Rien de bien grave, juste une histoire de surfacturation massive de produits alimentaires destinés à l’armée. Une escroquerie estimée quand même à 330 millions de dollars. Le journal Le Monde, le 24 janvier dernier, rapportait que la première réaction du ministère de la Défense avait été de nier les faits et que le SBU (services de sécurité ukrainien) avait été immédiatement chargé d’enquêter sur la « publication de fausses informations nuisant aux intérêts de la défense ».
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