La politique du chaos
Dans mon dernier papier, je parlais de cette manie catastrophique de notre gouvernement de « faire des chèques » pour tenter de diminuer le mécontentement de la population sans chercher à résoudre le problème principal de gestion de notre pays qui est sa bureaucratie tentaculaire et budgétivore. Tout ce qui s’est passé depuis ne fait que confirmer ce diagnostic. Le pouvoir ne fait que distribuer des aides minimes, totalement insuffisantes pour ceux qui la reçoivent mais qui coûtent très chers à l’Etat. Le déficit est creusé pour rien ou presque. Mais rien n’est fait sur le fond même. Bien sur, mettre fin à notre système bureaucratique ne peut se faire du jour au lendemain bien que cela peut être réalisé relativement vite. Cependant, certaines choses pourraient être faites très vite. Je citerai en particulier la sortie du marché européen de l’énergie comme ont su le faire l’Espagne et le Portugal. La baisse immédiate des tarifs seraient plus intéressantes pour tout le monde et cela ne coûterait rien. Mais le pouvoir veut, d’un côté, comme tout pouvoir électoral en France, montrer au « citoyen-électeur » qu’il « fait » quelque chose (un chèque…) et, d’autre part, il ne faut pas déplaire à l’Allemagne !
C’est avec grand faste que le soixantième anniversaire du traité Franco-Allemand de l’Elysée a été fêté. Macron en a profité par parler du fameux couple franco allemand qui n’existe que dans son esprit malade, comme celui de ses prédécesseurs ! Il y a 60 ans, ce traité fut abandonné par les Allemands dès le retour d’Adenauer à Bonn, alors capitale de la République Fédérale d’Allemagne. En effet, dans le texte, le parlement allemand a fait rajouter que ce « traité » serait de toute façon subordonné à l’alliance germano américaine. Il faut reconnaître que De Gaulle, à l’époque, en conclut qu’il n’avait plus aucune valeur et que l’alliance « franco-allemande » dont il avait rêvé, n’existerait jamais dans ces conditions. Hélas, ses successeurs, surtout à partir de Giscard, se sont toujours illusionnés sur le « couple franco-allemand » qui aboutissait, en fait, à l’obéissance aveugle de la France aux directives germaniques. Les Allemands, d’ailleurs, ont su en profiter… Ainsi, ils ont favorisés leurs industries au dépend des nôtres, leur agriculture, etc. Nous sommes maintenant exsangue, nos déficits – intérieurs et extérieurs – s’aggravent, notre industrie ne représente plus que 9 % de notre PIB (comme la Grèce !). Tout va mal, mais nos gouvernants veulent continuer dans le même sens : toujours plus d’Europe sous domination allemande ! Il n’y a qu’à voir comment nous les suivons avec leurs amis américains dans l’affaire Ukrainienne ! Mais Macron fait semblant de se croire le « meneur » sans se rendre compte que tout le monde se fiche de lui !
Rendons-nous compte que nous donnons à l’Ukraine – sans aucun bénéfice à en attendre – beaucoup plus que ce que le pouvoir pense peut-être gagner avec sa réforme des retraites. Parlons en un peu : il s’agit là, alors que nous creusons partout les déficits, d’empêcher un peut-être futur déficit pas très important par rapport aux autres, dans un futur incertain ! De qui se moque-t-on ? Et pourquoi s’obnubiler sur l’âge de 64 ans alors que l’on sait que la moyenne d’âge de ceux qui prennent leur retraite alors qu’ils travaillent est déjà d’environ 63 ans et demi et que cela ne cesse de monter ! C’est donner un « chiffon rouge » aux opposants sans réelles nécessités. Et puis, n’oublions pas que dans un pays normalement organisé, tel que nous le voudrions, ce n’est pas à l’Etat de fixer les règles des retraites mais aux professions librement organisées. Mais la république ne veut pas laisser de libertés aux Français. Ce qui serait du pouvoir de l’Etat, ce serait de parer à la grave crise démographique que nous vivons en protégeant les familles, en les aidants par incitations. Or, c’est exactement le contraire qui se fait depuis, la aussi, le septennat de Giscard et cela va en s’aggravant de Président en Président. Nous le payons aujourd’hui. Un petit exemple de ce qui pourrait être fait : indexer la retraite en fonction du nombre d’enfants qu’a eu la famille ! N’oublions pas non plus les quelques 230.000 enfants assassinés tous les ans dans le ventre de leurs mères depuis la funeste loi « Giscard-Chirac-Veil ». S’ils étaient là, pas de problème de paiement des retraites !
Les gouvernements successifs depuis Giscard – encore lui – n’ont cessé de diminuer la politique familiale. Nous le payons aujourd’hui ! Il y a même volonté de « casser » les familles pour favoriser l’individualisme, l’individu seul étant plus facilement manipulable ! Il faut satisfaire les désirs – réels ou supposés le plus souvent – des individus quel qu’ils soient, même les plus « débiles ». Ainsi, il y a même la volonté de vouloir « constitutionaliser » la « liberté d’assassiner les enfants ». Signalons en passant qu’évidemment, tous les élus qui votent pour cela doivent savoir qu’en aucun cas, nous ne pourrons à l’avenir voter pour eux ! Cela signifie bien qu’à leurs yeux, la vie humaine n’a aucune valeur ! Pourtant le premier des « droits de l’homme » – notions dont ils parlent tant ! – est le droit à la vie ! Et quand un pouvoir commence à faire des distinctions entre ceux qui ont droit à la vie ou non, nous savons où cela mène, c’est la terreur révolutionnaire, le communisme, le nazisme…
Il y a environ 2.500 ans Sophocle dans sa pièce « Antigone » nous rappelait qu’il y a des lois immuables supérieures qui doivent être respectées pour qu’un pouvoir soit « légitime ». La république, si elle est – hélas – légale, n’est plus légitime en ce sens car ne respectant pas la vie humaine.
Dans la France Catholique du 3 février, Jacques Trémolet de Villers écrit : « La nature de la France la porte à l’honneur, à la gloire, au respect de la personne humaine, à tout ce que constitua ce que Jeanne appelait « le Saint Royaume de France ». Pour qu’elle retrouve sa nature, il faut rendre à la France son pouvoir légitime, celui de son Roi. C’est à nous de le rendre légal en convaincant les Français de son utilité, de sa bienfaisance, de sa nécessité pour la France et les Français.