L’avion doit avoir des effets spéciaux quelque peu euphorisants sur les grands de ce monde. La preuve par ceux bien connus du pape François lorsqu’il rentre à Rome après une longue tournée. De même pour Emmanuel Macron, de retour de la conférence sur la sécurité qui s’est tenue à Munich, et qui vient de préciser sa vision sur l’issue de la guerre en Ukraine en se confiant à plusieurs médias (JDD, Le Figaro et France Inter). « Je veux la défaite de la Russie et je veux que l’Ukraine puisse défendre sa position, mais je suis convaincu qu’à la fin, ça ne se conclura pas militairement. » Faudrait savoir.
Du « en même temps » pur jus. En effet, comment être convaincu que la diplomatie finira par l’emporter tout en souhaitant la défaite de la Russie ? N’est-ce pas, d’ailleurs, s’interdire le rôle central de négociateur privilégié qui s’inscrirait dans la tradition gaullienne de la France ? Mais en s’alignant d’emblée sur les positions américaines, otaniennes et « unioneuropéistes », Emmanuel Macron a depuis longtemps condamné notre pays, au mieux, à une place en tout bout de table des négociations et non au centre, lorsque ces négociations viendront, au pire à en être exclu voire, au pire du pire, à servir de secrétaire à Mme von der Leyen. Les relations internationales répondant aussi à des ressorts psychologiques, il n’est pas certain que cette nouvelle saillie aéronautique d’Emmanuel Macron soit très bien perçue par Poutine.
La suite