La vulgarisation de Philippe Lallement
La situation s’emballe. Hier tout le monde évoquait la crise de Régime et aujourd’hui chacun y va de son avis sur la crise démocratique. Et ce n’est pas tout…
Retour arrière avec la crise sanitaire qui nous a fait entrer dans une période d’incertitude et de disqualification de la mondialisation heureuse. Sur ce dernier point, retournement aussi brutal que général. Puis guerre en Ukraine ; la fameuse guerre impossible grâce à l’Europe qui nous a fait passer de l’incertitude à la turbulence. Et voilà que dans le pacifique la Chine emballe la turbulence. Allons-nous entrer dans une période de type révolutionnaire ?
Sachons raison garder. En tout cas une chose est claire, l’Action française n’est pas un mouvement révolutionnaire mais contestataire et même insurrectionnel. Véritablement insurrectionnel car il s’apprête à être en mesure, le moment voulu, d’appliquer la pression nécessaire au bon endroit pour imposer la bonne direction politique au pays. L’Action française est donc l’avant-garde du pays réel, sa minorité la plus consciente et la plus politisée. Consciente que si l’image romantique de la chouannerie peut laisser croire à la convergence ou l’intersectionnalité de groupes activistes, débouchant sur un chaos contre l’État républicain, elle sait parfaitement que les grandes manifestations de rue inquiètent le pouvoir sans le faire plier. Même si on ne peut se passer d’avoir une pensée émue au souvenir de l’hélicoptère dans la cour du palais de l’Élysée pour exfiltrer le président de la République (Joie dans nos cœurs…).
Le mouvement d’Action française ne vise pas la scénographie de l’histoire mais bien le soutien concret au combat des masses, en réaction à la domination politico-technocratique. D’où nécessité de conscientiser la dichotomie entre « eux » et « nous » en imposant la terminologie maurrassienne du « le pays réel » contre « le pays légal ». Si le concept pays légal/pays réel est utile pour l’analyse descriptive, il est indispensable pour l’action opérationnelle réaliste auprès des masses. Et pour parvenir à conscientiser les masses au clivage Pays réel/pays légal, il faut dévoiler que le régime républicain fondé sur les factions ne saurait durer sans détruire la nation organisée. Nous y reviendrons.