Le journaliste y rapporte, généralement, les informations qu’il juge être les plus intéressantes, et qu’il récolte dans quelques journaux triés sur le volet. Il est rarissime qu’il ne cite pas un article du Monde et un, deux ou trois articles de Libération, sa source privilégiée d’informations. S’il lui arrive de citer Le Figaro, c’est, deux fois sur trois, pour lui porter la contradiction. Mediapart, L’Obs, Télérama et la presse régionale parviennent à attirer régulièrement son œil gauche ; en revanche, Valeurs actuelles, Causeur ou L’Incorrect ne trouvent aucune grâce à ses yeux, pas même à son œil droit.
Claude Askolovitch, journaliste woke et monoculaire, est très sensible à la « cause transgenre ». Sa revue de presse du 23 mars commençait par un article du Berry Républicain relatant une naissance, la première du genre dans le département du Cher. Suivant la mode actuelle du culcullapralinisme infantilisant, Askolovitch ne parle pas de « père » et de « mère » mais de « papa » et de « maman » – en l’occurrence de « Matteo le papa qui était une femme » et de « Victoire la maman qui était un homme ». Matteo « au fin collier de barbe » et Victoire « au balayage blond » ont interrompu leur transition et « c’est Matteo, le papa, qui a accouché en février dernier d’une petite fille », raconte le journaliste avec des trémolos dans la voix et sans se rendre compte, visiblement, de ce qu’il dit. Homme de gauche atteint d’un « Bien incurable » (Muray), Askolovitch rapporte les plus grandes folies des hommes comme s’il s’agissait des plus grands progrès et comme si cela allait de soi. Heureux les simples d’esprit…
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