Sommes-nous forcés de consacrer nos colonnes au cortège de la CGT et aux Black Blocs qui, à coup sûr, vont, en ce 1er mai, éclore sur le bitume parisien et des grandes métropoles plus sûrement que le muguet ? Avons-nous le droit de célébrer, à notre façon, un autre 1er mai et une autre jeunesse que celle qui, en toute impunité ou presque, dévaste tout sur son passage ?
Le 1er mai, c’est aussi la fête de saint Joseph artisan, patron des travailleurs. Figure patriarcale du labeur, il doit sans doute représenter l’archétype de l’homme à déconstruire pour la madone de la paresse qu’est Sandrine Rousseau, mais soyons honnête : ce n’est pas elle qui cherche à faire de la chapelle du même nom au Mans un tas de ruines. Il faut chercher la responsabilité du côté de la direction de l’école privée « catholique » Saint-Joseph qui veut agrandir ses locaux, évoquant « un projet avant tout centré sur le bien-être des élèves, la mise aux normes par rapport à l’accessibilité et à la restauration » (sic), et du diocèse qui n’aurait plus les moyens d’entretenir ladite. Rappelons qu’en 2021, une autre chapelle Saint-Joseph, à Lille, avait été détruite à l’initiative de l’Université catholique, écrasant à la pelleteuse par là même, de façon ô combien symbolique, l’humble travail de nombreux artisans, tailleurs de pierre, ébénistes, menuisiers, peintres, couvreurs, maîtres-verriers, etc.
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