« J’en ai marre d’être hypocrite pour préserver l’image de certains hommes au détriment de la sécurité des femmes. C’est terminé. » Alors qu’en ce 1er mai la France subit une nouvelle fois les violences de l’extrême gauche, Marguerite Stern, ancienne membre des Femen, se lance dans un tout autre combat. La militante entend dénoncer l’omerta féministe à propos de l’immigration. « Dans les milieux féministes de gauche, on se le dit en privé : évidemment qu’on a plus de problème dans les rues de Barbès [quartier du XVIIIe arrondissement de Paris connu pour son multiculturalisme, NDLR] que dans le XVIe », confesse-t-elle sur son compte Twitter, ainsi en réaction à une vidéo postée par le collectif Némésis, groupe de militantes féministes identitaires. Ce n’est pas la première fois que Marguerite Stern, déjà pointée du doigt pour son opposition résolue au transactivisme, s’attaque au tabou migratoire. Il y a quelques jours, si la féministe refusait encore de stigmatiser les migrants en raison de leur origine, elle reprochait à l’association Utopia 56 – collectif qui aide les sans-papiers et mineurs isolés – de demander à ses bénévoles de ne pas porter de jupe ou décolleté afin de « respecter la différence culturelle » des migrants. Le lendemain, le 20 avril 2023, Marguerite Stern ajoutait : « Toutes les Parisiennes savent que des endroits comme Barbès et la Chapelle sont dangereux pour les femmes […] Ce sont des endroits où nous sommes systématiquement traitées comme des bouts de viande par les hommes qui y trainent. » Et de préciser : « Oui, ces hommes sont issus de l’immigration. »
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