Ce soir, le juge a décidé que l’Action française pourrait honorer Jeanne d’Arc.
Il a décidé qu’une fête nationale instaurée en 1920, à l’unanimité des députés et des sénateurs, pouvait être célébrée par des Français sous la forme avec laquelle elle est célébrée depuis plus de cent ans.
Il a décidé de sauver, en quelque sorte, l’honneur du ministre de l’Intérieur et du préfet de police qui voulaient interdire ce défilé comme les nazis l’avaient interdit.
Il a rejeté les arguments fallacieux du préfet de police considérant que le seul fait de ne pas vénérer la Ve République constituait « une incitation à provoquer des troubles à l’ordre public », ou que la police serait bien incapable de contenir les militants antifascistes ou d’ultra-droite, allant enfin jusqu’à invoquer « la dignité de la personne humaine » et « l’ordre public immatériel », que les slogans d’Action Française auraient forcément mis à mal.
L’Action française se félicite que son défilé puisse se tenir, qu’une fête nationale légale ne soit pas supprimée par la seule volonté d’un ministre, enfin que les libertés de se réunir et de s’exprimer soient encore un droit.
L’Action française appelle tous les patriotes qui veulent célébrer Jeanne d’Arc et montrer ainsi leur attachement à la France à se joindre au défilé qui partira de la place de l’Opéra, dimanche, à dix heures.
Vive Jeanne d’Arc, vive la France !