COMMENTAIRE – À la veille de ce weekend qui devrait ouvrir sur les vacances 2023, voulez-vous des aliments, des éléments stimulants pour la réflexion sur le cataclysme supposé achevé que la France vient de vivre et dont le Pouvoir s’ingénie d’ores et déjà à minimiser benoîtement l’intensité ? Ce long entretien en regorge, nous en donne à foison. Certains, lucides et forts, suscitant l’assentiment, d’autres le scepticisme ou l’opposition. Il n’est pas question d’en faire l’analyse. Chacun la fera pour soi et pour débattre. Cet entretien (Figaro magazine de cette semaine) a déjà fait couler beaucoup d’encre et de salive. Les lecteurs de JSF y prendront leur part après lecture. Des quelques contradictions parfois étonnantes qui émaillent le propos pourtant avisé de Pierre Brochand, nous ne donnerons qu’un exemple. De taille. Celui où, dressant une sorte de bilan des évolutions de la société française à dater des années 1970, il inscrit ceci dans la colonne de l’actif : « le droit au bonheur privé d’êtres libres et égaux, sans attaches fixes, au sein d’un espace mondial indifférencié« . Ah ! ? S’il s’agit de faire l’éloge de la société liquide mondialisée, brisons là ! Le Figaro a-t-il bien compris ? Bien transcrit ? On se pose la question, ce « positif » là s’opposant curieusement à la substance générale de l’analyse. Lisons, commentons, il nous restera toujours le temps d’y revenir.
Entretien par Eugénie Bastié.
Après les émeutes, « le pronostic vital du pays est engagé », affirme l’ancien directeur général de la DGSE au Figaro Magazine.
Selon lui, nous vivons la révolte contre l’État national français d’une partie significative de la jeunesse d’origine extra-européenne présente sur son territoire. Cette explosion est le résultat de décennies d’aveuglement et de propagande envers une immigration de peuplement dont on n’a jamais mesuré les conséquences. Il analyse le cocktail fatal que devait constituer la rencontre entre une société des individus fondée sur l’ouverture et la démocratie et l’arrivée de diasporas entières au bagage culturel totalement différent. Est-il trop tard ?
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