You are currently viewing Bismarck a gagné

Bismarck a gagné

Dr Charles Saint-Prot

Directeur général de l’Obsevatoire d’études géopolitiques. Auteur d’une quarantaine d’ouvrages traduits en plusieurs langue, dont le plus récent Plaidoyer pour le nationalisme (éd. de Flore)

Et si le chanceler Otto von Bismarck – comme Adolf Hitler, comme tous les Allemands anti-français et pro-américains – avait finalement gagné ?

Un vieux chant nationaliste disait que la répu­blique est « la fille de Bismarck ». En vérité, c’est bien le vieux chancelier prussien, un francophobe patenté, qui infligea à une France qui était encore monarchiste en 1870, un régime républicain l’empêchant d’être unie et forte. Bismarck affirmait que « les bourgeois et les bouti­quiers, dupes honnêtes ou jobards, vaniteux, qu’on mène avec des mots, se croient sérieusement répu­blicains ».

On se souvient des instructions données par Bismarck à ses agents après la défaite de 1871 : « Vous devez, par votre parole, par vos subventions à certains journaux démocratiques et par tous les moyens en votre pouvoir travailler secrètement à en amouracher les Français » parce que tant que la République durera, « la confiance ne pourra renaître » ; parce que le parti républicain est, en France, « le moins patriote » .

Bismarck conclut en donnant à ses agent l’ordre de travailler de toutes leurs forces « à empêcher le rétablissement de la monarchie ». Et bien, plus de cent cinquante ans plus tard nous en sommes exactement là.

La république ou la France

La république en France a fait son travail de destruction depuis deux cents ans puisqu’il convient de retrancher la période de la Restauration, celle du Roi Louis-Philippe et quelques années de gouvernement national.

Nourrie de mensonges, la république, qui ne fut jamais majoritaire dans le peuple français, est tout de même le seul système qui ait osé prendre le nom de régime de la Terreur qui s’illustra par une gale­rie d’assassins comme Jean-Baptiste Carrier, l’homme des noyades de Nantes, de novembre 1793 à février 1794 ; Antoine-François Gauthier des Orcières, assassin des Lyonnais ; Paul Barras et Stanislas Fréron responsables des milliers de morts de Toulon ; et l’innombrable armée de meurtriers, saisis par la folie, en Bretagne, en Normandie ou à Paris comme les Robespierre, Marat, Saint Just, Hébert et autres.

C’est connu, la république gouverne mal mais se défend bien, il suffit pour se convaincre de constater les tombereaux de haine qui ont suivi la publication du beau film Vaincre ou mourir en 2023.

La France seule

Il suffit aussi de voir avec quelle impudence, la droite « la plus bête du monde » se rallie à un individu sans feu ni lieu comme Macron ou qu’elle se gargarise de mots qui découlent de nos ennemis. C’est le cas des fameuses valeurs de la république, inventées par l’idéologie de gauche. Il est consternant de voir « la droite » – de Darmanin, Ciotti, Retailleau, Bardella Zemmour- adhérer à cette ineptie. On ne peut qu’être triste pour notre vieux pays que les Rois ont fait depuis plus de mille ans et que des républicains ont défait en moins de deux cents ans, pour en arriver à Macron qui n’aime ni la France ni les Français. Bien entendu ce n’est pas la république qu’il faut sauver, c’est la France !

La question n’est pas de savoir si l’on aime tel ou tel pays, telle ou telle civilisation, tel ou tel régime. Comme l’écrit Maurras dans Kiel et Tanger (1910), «  la politique extérieure n’est pas un sentiment, même national ». Il affirme que la France peut manœuvrer en jouant son rôle millénaire de chef de file des petites et moyennes nations face aux empires. Pour cela il suffirait de répondre à ce que les peuples du monde attendent de nous. Mais soyons sûr que cela est impossible en république….