Vulgarisation n°29
L’Ecologie politique du Prince
Le Prince a jugé nécessaire de publier un manifeste. Un écrit public par lequel un chef d’État exprime son point de vue sur un problème politique. Les chefs successifs de la Maison de France ont toujours alerté les Français quand des dangers menaçaient notre nation. Chaque royaliste doit donc méditer les points brillants et saillants du manifeste du 4 juillet 2023, comme ses permanences évidentes.
Le Prince y oriente sa priorité non sur la menace civilisationnelle du Grand remplacement mais sur l’un des risques sérieux pour la santé de notre pays, suite au Grand réchauffement climatique. Cette priorisation de l’écologie, ce point saillant du manifeste, implique que la technoscience n’est plus une méthode de salut. Son alliance avec le productivisme doit maintenant être dénoncée comme la source des maux du monde vivant.
Avec son « Manifeste pour l’écologie politique », le Prince vise la grande majorité des Français, disons le pays réel, se montrant prêts à mettre en œuvre des solutions de préservation de l’environnement. En revanche ils en sont empêchés par la césure entre le besoin réel et les propositions des partis productivistes de gouvernement ainsi que celles des partispratiquant une mystique naturaliste. Pour simplifier disons le Pays légal progressiste et son frère séparé l’écolo-wokisme. L’articulationPays légal/Pays réel est un point de permanence évident, surtout que le Prince dénonce un Etat – ajoutons républicain – au service d’une oligarchie.
Le remède du Prince consiste en un brillant changement du paradigme économique. Il fautréaliser une transition, depuis la croissance effrénée de la production et depuis l’accumulation, vers la satisfaction des besoins essentiels de la personne. Pour cela le Prince prône une Ecologie politique fondée sur la conférence de Stockholm de 1972 sur l’interaction entre l’homme et l’environnement, transformée en approche sociale parl’encyclique Laudato Si de 2015. Elle reste à préciser dans ses buts par un travail de réflexion, auquel d’ailleurs la Nouvelle Revue Universelle (n°72) s’est immédiatement lancée. Viendra ensuite l’application par une politique écologique. Ce sera long et entre-temps il faut résister à tout ce qui détruit notre environnement. Grâce à l’organisation des citoyens du pays réel décidés à pratiquer une « écologie politique » évitant les impasses tant de l’écologie prédatrice que de l’écologie naturaliste. Reste, dit le Prince, à trouver la forme dans laquelle les initiatives civiques pourront, en dehors des partis, être utiles et efficaces. Et là le Prince nous ramène bien à la crise démocratique de la représentation de la nation, à la désorganisation systématique du pays réel. Celle qui hanta son grand-père Henri VI.
Le Prince alerte : il faut faire vite, et pour les royalistes cela veut d’abord dire résistance. Résistance, tout en préparant le Changementde logiciel !
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2 – A l’origine de la stratégie royaliste
3 – Dictature et V° République
7 – Les stratégies politique écartées
8 – Les divergences stratégiques fantasmées avec la Maison de France
9 – Les divergences stratégiques réelles avec la Maison de France
10 – La guerre comme cause de changements de Régime
11 – Mission de l’Action française et politique d’abord
13 – Fausse révolution mais vrai déclin démocratique ?
14 – La contestation de la rue confirme le Politique d’abord
15 – Qui dispose d’une doctrine politique ?
16 – vidéo initiation cercle IV : La monarchie est-elle d’actualité ?
18 – Le combat royaliste est (aussi) symbolique
19 – Un compromis patriotique pour résister
20 – Renouer avec la démarche stratégique d’Action française.
21- De l’importance de la dynamique idéologique.
22- Les trois tendances lourdes de la société française.
23 – Les profiteurs de la république se défendent bien.
24 – Pourtant la démocratie est en crise interne.
25 – Organisons la résistance.