L’Histoire nous apprend qu’en ces moments extrêmes où se joue leur survie face à « ce qu’il y a « de suprême dans leur destin » selon l’expression qu’avait utilisée De Gaulle*, les nations en dernière analyse se retrouvent seules.
Les manifestations de solidarité et de soutien qui peuvent monter vers elles venant des uns et des autres en pareilles circonstances sous le coup de l’émotion que les médias modernes démultiplient, peuvent alors leur apporter en paroles, non sauf exception en actes, quelque réconfort moral ; elles sont peu de chose dans leur combat existentiel décisif. Paroles verbales, presque toujours.
L’Histoire nous apprend aussi jusqu’à quel degré de sauvagerie peuvent se hausser les luttes humaines, qu’elles soient ethniques, religieuses, territoriales, ou simplement économiques. On les croyait abolies par la supposée fin de l’Histoire. C’est tout le contraire. On se trompait. L’ère moderne a instauré par surcroît la guerre des peuples, désormais entièrement mobilisables, à l’inverse des conflits limités d’autrefois, ce qui n’a pas manqué d’en accroître la férocité intrinsèque. Les guerres démocratiques sont ainsi devenues des guerres de haine, des guerres totales. Asymétriques, souvent. D’où le resurgissement du « terrorisme », terme forgé et mis en œuvre par notre Révolution, sanglante comme on le sait. Les peuples en sont tout aussi capables aujourd’hui qu’hier.
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