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Un massacre chasse l’autre

Par Olivier Perceval

Au moins 400 personnes sont mortes lors d’une frappe sur l’hôpital Ahli Arab, dans le centre de Gaza, selon les services médicaux locaux, une cinquantaine au plus selon une source du renseignement européen, la roquette étant tombée sur le parking. Alors que le Hamas accuse l’État hébreu, le gouvernement israélien impute la responsabilité du tir au groupe Jihad islamique, qui nie toute implication.

Après l’agression provoquée par les fous d’Allah du Hamas qui fit couler beaucoup de sang et aussi beaucoup d’encre dans les rédactions, ce qui était malheureusement prévisible arrive aujourd’hui. A nouveau des civils, hommes femmes et enfants payent le tribut d’une guerre dont beaucoup ne comprennent pas le sens. Et le comprendraient-ils que cela ne changerait rien. Le sang appelle le sang et s’il était avéré que les forces israéliennes n’étaient pas responsables, ce qui reste à prouver, elles le sont déjà pour d’autres dommages collatéraux, car on ne peut pas envoyer des milliers de tonnes de bombes sur des villes sans faire des victimes civiles. Une guerre n’est jamais propre même si elle peut être légitime. Le conflit israélo-palestinien reprend de l’intensité au moment où des accords étaient en négociation avec l’Arabie Saoudite et bien sûr tout a été suspendu dès les premières frappes israéliennes.

On ne peut bien sûr que dénoncer cette escalade qui ajoute du malheur au malheur des peuples et craindre que la volonté du premier ministre Netanyahou ne soit d’éradiquer Gaza pour abattre le Hamas. Les États-Unis s’y opposeront peut-être…

Les manifestations de la rue arabe offrent par ailleurs un spectacle étonnant comme en Tunisie où c’est devant l’ambassade de France que se massent les manifestants pro-palestiniens. Comme si la France pouvait être responsable de quoi que ce soit. La voie diplomatique devrait être imposée par les nations occidentales lesquelles, comme la France, ont perdu toute crédibilité au Moyen-Orient en soutenant les djihadistes contre les nations arabes modernes qu’elles ont, derrière les États-Unis (et avec le soutien d’Israël), écrasé méthodiquement sous les missiles, les bombes et la mitraille, se privant ainsi d’interlocuteurs capables de négocier et d’aider à reconstruire la paix dans toute la région. Car mieux vaut débattre avec des états structurés et des gouvernement stables, fussent-ils autoritaires, que des « califats » composés de fanatiques aveuglés par la haine et incapables d’accepter le moindre compromis.

La France, notre France malheureusement, où nous pleurons le lâche assassinat islamiste du professeur Dominique Bernard à Arras, est la grande absente de ce Moyen-Orient qui a pourtant vu les premières unités du Liban et de Syrie rejoindre la France Libre en 1941, car en ce temps-là, dans ces pays-là, on aimait encore notre patrie.

Il faut recouvrer notre diplomatie non alignée, rendue indigente depuis longtemps et surtout par les trois derniers présidents, indigence parachevée par Macron qui a dissout le corps diplomatique et commis des maladresses impardonnables notamment en Afrique. Reprenons le contrôle en restaurant l’État régalien, ou plus simplement : L’État royal.