Par Ina Phisinov
Verbiage et longs palabres : du vent !
Des hommes politiques sans goût pour « la » politique : le néant !
Des Français abandonnés par les pouvoirs politiques : du sang !
Quelques jours après la décapitation de Samuel Paty, survenue le 16 octobre 2020, le chefaillon de l’État, dans la cour de la Sorbonne, prononçait un émouvant discours, indiquant que « […] dans ce lieu de l’humanisme, […] nous continuerons, professeur. Nous continuerons ce combat pour la liberté et pour la raison dont vous êtes désormais le visage. Parce que nous vous le devons, parce qu’en France, professeur, les Lumières ne s’éteignent jamais » et d’ajouter « les mots, je les ai eus. Le mal, je l’ai nommé. Les actions, nous les avons décidées ». Quelles sont donc ces actions décidéessupposées assurer la sécurité des Français ? Samuel Patys’évertuait à apprendre à ses élèves à « connaître la France, son corps et son âme. Ils seront citoyens et ils doivent savoir ce qu’est une démocratie libre, quels droits leur confèrent, quels devoirs leur impose la souveraineté de la nation », car il s’était « donné pour tâche de faire des républicains ».
Quelques jours après l’assassinat de Dominique Bernard, survenu le 13 octobre 2023, le chefaillon de l’État, dans un émouvant message sur X cette fois, s’adressait aux Français pour les convaincre de ses pensées empreintes de tristesse devant cette mort sauvage, indiquant « […] c’est pour assurer à tous que nous nous tenons à vos côtés. […] il n’y a pas de République sans École […] Nous avons agi, nous agissons et nous continuerons d’agir pour que notre École demeure un sanctuaire pour nos élèves ». Quelles sont donc ces actions évoquées supposées assurer la sécurité des Français ?Dominique Bernard s’évertuait à « exercer le beau métier d’enseigner, avec humanité ».
Parler, toujours parler, aimer s’entendre parler, savourer s’écouter parler et puis ? Eh bien, parler pour ne rien dire, pour ne jamais agir, pour se vanter, pour gonfler son pectoral maigrelet d’énarque ayant raté trois fois Normale Sup, pour paraître et montrer à ses administrés, qui ne sont vus que comme tels et certainement pas comme des citoyens doués de raison, que « la meilleure façon de se payer un costard, c’est de travailler », bref !
Quand le problème sera-t-il pris à la racine ? Quand aura-t-on enfin le courage de le nommer ? Il faut arrêter de se leurrer, de leurrer les Français. Tout vantard est un jour mis au pied du mur, n’ayant plus qu’une solution : avouer qu’il a menti, toujours, dans le seul but de paraître, de briller aux yeux de tous… mais de personne finalement. Et la chute est alors amère. Car le chêne, bavard dans sa vigueur, s’avère sans force près du roseau, à l’appétence inexistante pour la logorrhée, quand survient la tempête !
Rivarol en son temps vantait « la position de la France, sa constitution politique, le génie de ses écrivains… » ; aujourd’hui ce ne sont qu’hommes liges des dirigeants étatsuniens qui s’érigent en « élite » qu’il convient d’admirer. Ah américanolâtrie quand tu nous tiens ! Ah américanofoliecomme tu nous tiens bien ! Mais pendant ce temps-là des enseignants, Samuel et Dominique, des enfants, Lola et Enzo, et tant d’autres périssent sous la lame des couteaux affûtés contre notre civilisation parce que de politique il n’y a plus, seuls restent les bouffons qui la singent.