Par Olivier Perceval
La liste s’allonge ! Des jeunes gens sont poignardés et des bobos outrés, sur un plateau de télévision que je ne citerai pas mais où travaille Laurent Ruquier, ne voient qu’une chose : « Ça fait le lit de l’extrême droite ». On sent l’émotion, la douleur qui étreint ces parangons de la compassion. « Ils ont le cœur dur et la tripe sensible » écrivait Bernanos à leur endroit.
Ce sont 120 attaques à l’arme blanche qui se déroulent chaque jour en France. En juillet, Enzo, 15 ans, était tué au couteau pour « un mauvais regard ». Un mois plus tard, Anthony Monet, jeune père de famille, était poignardé à mort lors d’un anniversaire. Au printemps dernier, un jeune homme de 24 ans a été frappé de plusieurs coups de couteau lors d’une fête à Aurillac. Partout en France on déplore des assassinats à l’arme blanche et certains, avec un courage extrême, commencent du bout des lèvres, comme le ministre de l’Intérieur, à parler d’ensauvagement de la société. Les causes sont multiples d’après nos experts, parmi lesquelles un abandon de l’autorité parentale mais aussi du personnel éducatif, le laxisme de la justice, le perte d’autorité de l’État. Nous en voyons les conséquences pour les policiers et les pompiers autrefois respectés, les maires, les professeurs, le personnel hospitalier que sais-je ?
Certes les errements pédagogiques, le laxisme judiciaire, les accusations contre la police venues de parlementaires n’arrangent pas les choses. Mais chacun sait très bien, y compris et surtout les hypocrites qui nous gouvernent, quelle est la cause première de cette folie meurtrière qui endeuille notre patrie.
Driss Ghali, essayiste*, indique à propos du drame de Crépol que le mode opératoire rappelle les années cinquante en Algérie avec les attaques à l’arme blanche de pieds noirs dans des fêtes ou des réunions conviviales : on frappe violemment, on tue et on disparait.
C’est comme cela que les choses ont commencé à Alger, à Oran et ailleurs, y compris au bled.
La violence se banalise dans notre société. Les coupables ne sont pas encore arrêtés, mais nul doute que ce ne sont pas les Anglais qui avaient déjà sévi au stade de France, ni les Suédois (qui règlent chez eux leurs propres problèmes), ni les asiatiques, ni les Bretons, ni même Kevin et Mattéo… C’est vers une des cités de Romans-sur-Isère que s’orientent les recherches de la gendarmerie. Sans doute le délit de sale gueule et le racisme systémique sont-ils à l’œuvre, nous dirait Assa Traoré ?
Driss Ghali conclut : il faut mettre fin à l’immigration de masse qui alimente une contre-société. Moi je puis le dire, parce que je suis un immigré, il sera difficile de me traiter de raciste.
Il faut, ajoute-t- il, que la France retrouve ses racines et soit fière de ce qu’elle est.
Nous ne disons pas autre chose.
*Driss Ghali vient d’écrire : « Français ouvrez les yeux », chez l’Artilleur