À Marseille, dans sa conférence de 1988, Pierre Boutang nous avait déjà parlé de son royalisme « non encore abouti ». Il ne doutait pas qu’il dût aboutir.
Dans ce court entretien de 8 minutes, lorsque son interlocuteur lui demande si la monarchie reste d’actualité, il répond : « plus que jamais ». Et il lui en indique les raisons. À ce même interlocuteur qui lui demande pourquoi il persiste à passer par Maurras pour justifier la monarchie, il rétorque : parce qu’il me l’a apprise, parce qu’il m’en a donné les raisons. Pourquoi ce besoin d’un rationalisme lui oppose l’interrogateur ? J’ai parlé de la raison, pourquoi nommez-vous cela rationalisme ? Ce n’est pas du tout la même chose. Si vous pensez cela, eh bien ! vos idées ne sont pas les miennes, lui dit-il d’un ton réprobateur. Et de lui expliquer comment Maurras a sauvé le royalisme de la disparition, de l’obsolescence ou de l’oubli. Comment, il a forgé des analyses particulièrement intelligentes et modernes. Par exemple en écrivant L’avenir de l’intelligence.
La suite