Le 15 novembre dernier, alors que la RATP prévoyait des animations en gare pour célébrer les fêtes, un document signé par Catherine Brunet, déléguée du directeur de la ligne du RER A, indiquait aux salariés RATP le comportement à adopter. Les consignes étaient claires puisque deux colonnes étaient ainsi dressées : éléments de langage acceptés, parmi lesquels « joyeuses fêtes de fin d’année », le Père Noël, les lutins de Noël, le gui, le cerf, le renne, les cadeaux… et les éléments proscrits à savoir toute référence à la Nativité : « Joyeux Noël », la crèche, la représentation de Jésus, le calendrier de l’avent. La raison de cette censure ? « Rester dans la neutralité comme le veut notre charte de la laïcité. » Pour Valeurs Actuelles, la direction précise qu’elle « a privilégié l’expression plus englobante de « Joyeuses fêtes de fin d’année » plutôt que « Joyeux Noël » qui serait un terme et un symbole religieux.
Une directive aberrante selon le secrétaire général du syndicat de la RATP
Face à cette interdiction, Arole Lamasse, secrétaire général du syndicat Unsa de la RATP s’insurge dans VA. Pour lui, cette décision n’a rien à voir avec la laïcité. « J’hallucine que l’on puisse chercher à stéréotyper un langage commun de fêtes sous couvert de religion ». Pour lui l’interdiction n’a pas lieu d’être. Il juge que lorsqu’on « commence à tout lier à la religion, on s’écarte du bon vivre-ensemble ». Plus encore que la religion tant que telle, c’est la tradition populaire qui est attaquée selon Arole Lamasse.
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