Par Olivier Perceval, secrétaire général de la Restauration nationale-AF
Dans Crépuscule des Idoles, en 1888, Nietzsche écrit : « Tout ce qui ne tue pas rend plus fort ». Nous pouvons appliquer cette formule à l’Action française qui fait l’objet d’une attention toute particulière de l’appareil répressif de l’État ainsi que de ses serviteurs administratifs et idéologiques. En effet, les attaques du ministère de l’Intérieur se soldent toujours par des échecs. Nous ne doutons pas qu’une fois de plus nos manifestations prévues au mois de mai prochain à l’occasion de la fête de Jeanne d’Arc seront interdites par la préfecture de police de Paris mais une fois de plus l’interdiction sera cassée par le tribunal administratif, car illégale. Une fois de plus l’État sera condamné à nous verser une indemnité (ce qu’il fait en traînant les pieds). Cette répression républicaine est soutenue par la presse gauchiste de Médiapart à Libération ce qui ne nous étonne guère et ne nous trouble pas davantage. Cet acharnement administratif, et même judiciaire, contre notre mouvement doit nous laisser serein car, si nous sommes conscients de ne pas constituer un réel danger pour l’État, il faut aussi considérer que celui-ci se fragilise par ses revirements et changements de cap successifs et que la moindre petite opposition claire, objective et durable aux agissement d’un gouvernement qui « marche sur la tête » constitue une menace, petite certes, mais suffisamment grave pour susciter la paranoïa des hauts fonctionnaires et autres serviteurs politiques de la macronie.
Après le « quoi qu’il en coûte » (pour qui ?) du covid, il y a eu la chute du pouvoir d’achat et la grogne du pays réel contre les conséquences d’une idéologie hors sol qui vise à faire disparaître la France dans un magma européen dominé par l’Allemagne « au-dessus de tout » et envahie par une immigration incontrôlable parce que jugée par les « experts » comme inéluctable. Tout cela nous a stimulés pour soutenir gaillardement ce pays réel en action (hier les gilets jaunes, aujourd’hui les agriculteurs et le monde de la pêche) avec la France périphérique, certes, mais la France profonde. La Restauration nationale-AF a donc défini une ligne politique royaliste axée sur le thème « Reprenons le contrôle » (souveraineté migratoire, écologique, économique, énergétique, diplomatique, technologique…). Pour cette année 2024, sa campagne de propagande « Moins d’Europe, plus de France » s’est imposée avec l’élection européenne.
Voilà encore des motifs de répression républicaine « laïque et obligatoire » contre nous, comme contre tous ceux qui osent l’ouvrir alors qu’on leur ordonne de la fermer. Le bâillonnement de l’opposition touche tous ceux qui ont l’instinct de vérité, que l’on appelle aussi le bon sens, ceux que l’on trouve plus souvent à droite qu’à gauche mais surtout dans la France que l’on dit périphérique. Ainsi, la dernière boulette, le dernier acte manqué du Conseil d’État qui intime à l’ARCOM, instance indépendante, de museler la presse audiovisuelle est une décision qui fera date dans l’Histoire.
Défendre l’intégrité de la patrie est mal vu par le pouvoir et tous ceux qui s’y risquent s’exposent à un déluge de feu et de souffre venu des altitudes jupitériennes.
C’est ainsi, les descendants « spirituels » de ceux qui ont guillotiné le Roi et la Reine et fait mourir le petit Dauphin au Temple, qui ont accouché de la République par la terreur, reviennent à leurs vieux démons totalitaires et s’empressent, par touches successives, de nous construire un univers orwellien. C’est toujours comme cela que ça finit quand un président mal élu, à la recherche d’une majorité, et son entourage sont pris de panique. Et pourquoi pas une guerre se disent-ils comme au temps de la Révolution… contre qui ? Mais contre la Russie parbleu, ne soyons pas mesquins. En attendant soyons généreux avec l’oligarque Zelenski : 3 milliards, Macron tient à être le premier donateur. Et l’avantage d’une guerre franche ou larvée, c’est qu’au nom de l’union sacrée, toute opposition sera considérée comme une trahison. Il faut à tout prix arrêter les va-t-en guerre, il faut se battre pour redonner son indépendance à la France et écouter « le cri sourd du pays qu’on enchaîne ».
Nos sections de terrain constituent notre avant-garde au contact du pays en souffrance. C’est sur elles que reposent notre impact national et notre visibilité auprès du pays réel. Le congrès sera l’occasion de réaliser un premier retour d’expérience appuyé sur l’exécution des directives aux présidents des fédérations. Il aura pour thème : « Améliorer la section, cellule de base du mouvement ».
Ainsi, notre congrès devra-t-il constituer une étape forte et déterminante pour l’avenir de l’Action française dans son combat pour le bien commun, dans un univers politique national de plus en plus chaotique.
Vive la France, vive le roi !