Europe ou France, il faut choisir
Par Philippe Germain
Pour l’école d’Action française « la patrie d’abord, voilà le principe. La France sans mais, sans si, sans condition » (Charles Maurras). C’est pourquoi elle s’oppose aux partisans progressistes de l’Europe véritable de Bruxelles, ainsi qu’aux néo-droitistes accro à l’aubade d’une Europe imaginaire. Ces deux pôles idéologiques sont objectivement alliés car si Emmanuel Macron veut une « souveraineté européenne », Alain de Benoist l’espère.
C’est du simple bon sens, il faut choisir entre la France et l’Europe. Pourtant certains juxtaposent ces deux contraires dans un fumeux « nationalisme européen ». Les esprits énergiques, eux, trouvent dans ce « en même temps » une ambigüité sentant la défaite car « pour agir, il faut choisir, il faut classer » (Charles Maurras).
C’est le cas de l’école d’Action française, pour qui un véritable nationaliste place la patrie avant tout. La patrie, terre des pères où l’on naît et qu’on ne choisit pas. C’est pourtant simple : un vrai nationaliste traite toutes les questions dans leur rapport avec l’intérêt national et non avec ses caprices, ses penchants, ses répugnances ou ses intérêts privés.
C’est pourquoi la propagande d’Action française s’adresse aux souverainistes pataugeant dans la mauvaise solution d’une « bonne » élection au Parlement européen, mais aussi aux nationalistes égarés dans l’impasse de l’Europe impériale. Elle les invite à l’étude des faits remettant en question leur conviction bricolée sur une pensée germanisante ou celle d’un combat parlementaire « de l’intérieur » de l’Europe véritable. Grâce à sa propagande, l’école d’Action française espère que les meilleurs éléments s’interrogeront sur la seule chose qui importe : le vrai. Ceux-là éprouveront le besoin de vérifier leur européisme et de s’en délivrer par une pensée claire.
Nationalistes intégraux, nous plaçons la patrie d’abord. Notre souverainisme ne se limite pas à la dénonciation mais préconise « moins d’Europe et plus de France » pour rapatrier des éléments, économiques, monétaires, migratoires actuellement dévolus à Bruxelles. Nous sommes hostiles à la logique de marché et eurosceptiques sur la capacité de l’Europe à respecter l’Héritage français. Nous rejetons toute intégration politique dans une Europe impériale inévitablement destructrice de la France. Nous sommes traités d’Europhobes car nous voulons le Frexit. Qu’importe, nous marchons droit et pensons clair.
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