Un récapitulatif qui, par lui-même, suffit à éclairer la question ukrainienne dans toutes ses composantes. Et la question ukrainienne pose par nécessité la question russe, à tous points de vue, historique, sociologique, politique, économique, religieux, linguistique, culturel et littéraire.
La guerre russo-ukrainienne est un drame affreux, une quasi guerre civile où se mêlent les haines recuites de l’histoire, les intérêts des oligarchies et, surtout, comme le montre parfaitement notre ami Jacques Hogard, les manipulations des puissances étrangères, essentiellement anglo-saxonnes, les Britanniques étant singulièrement en ce domaine les agents européens des conceptions états-uniennes.
Il suffit d’énumérer la série des événements diplomatiques qui ont suivi l’effondrement de l’URSS pour comprendre ce que fut la volonté déterminée de la diplomatie de l’État profond américain, d’isoler la Russie, de l’encercler, de poursuivre son éclatement pour l’éliminer comme puissance, pour s’emparer aussi de ses richesses et la réduire à une vague principauté résiduelle. Ce plan fut carrément exposé par quelques-uns des plus hauts dignitaires de la pensée politique des États-Unis, de Kissinger à Brzezinski, mais plus précisément par les néoconservateurs des années 90 et 2000 et la presse à leurs ordres.
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