Le front intérieur
Par Philippe Germain
Oui l’Action française juge que la France – donc l’héritage des Français – est en danger car elle subit les assauts permanents de deux ennemis extérieurs : l’Europe depuis 1949 et le Califat depuis 1985. L’Europe est l’ennemi prioritaire puisqu’elle détruit la souveraineté de la nation, tout en la privant des moyens politiques de sa préservation. D’où le slogan d’Action française : « Moins d’Europe, plus de France », repris depuis par le populiste Salvini : « Più Italia, meno Europa ». De plus, trois ennemis intérieurs agissent au service de l’étranger. Ils sont très nuisibles car dans une nation désorganisée comme la nôtre, toute minorité unie par les habitudes y devient prépondérante explique Maurras.
Au service du Califat inspiré des Frères musulmans, se trouve l’ennemi radical. C’est l’alliance des groupes islamo-gauchiste et wokiste. Souvent des nouveaux venus dont la communautarisation frise le séparatisme et dessert la France. Leurs « codes » ne sont pas liés à la tradition française, affaiblie depuis deux siècles. L’islam ne connaît que la violence et la soumission à Allah ; le wokisme ne connaît que le déterminisme des minorités LGBTQIA+ ou racisées. En Situation de monopole dans l’Université et les médias, ils se sont alliés dans « l’intersectionnalité » pour abattre les restes civilisationnels de l’Occident latin (et non la République !). Appelons-la communauté des NAAM (OUI en arabe).
L’oligarchie technocratique sert le monde anglo-saxon et son vassal européen. Reprenons l’expression de Léon Daudet de communauté des YES. Elle se groupe dans des cercles et sous-cercles basés sur les appétits financiers qu’éveillent le système parlementaire et les énormes moyens procurés par l’État-providence et son époustouflant système de redistribution de l’impôt. Cette communauté d’intérêt est devenue le cœur du pays légal, son support social essentiel.
Il y a, nettement moins dangereux mais terriblement diviseur, la minuscule communauté ethno-impérialiste au service de l’Allemagne. C’est la vieille communauté des JA. Celle des français qui ne s’aiment pas eux-mêmes. D’ordre métapolitique, elle se réclame du bricolage euro-nationaliste. Elle ressemble à la communauté protestante qui entretint des relations longues avec l’Europe non latine. Sa germanophilie conspire contre le génie français en propageant un goût, des mœurs, un esprit, qui ne sont plus français. Elle égare des patriotes sincères.
C’est trois communautés poussent simultanément à la rupture civilisationnelle d’avec les restes de l’Occident latin (famille et nation). Chacune lutte pour imposer sa métapolitique, c’est-à-dire sa conception de l’Homme futur. Ces trois communautés veulent « refaire un peuple », celui de l’homme « augmenté » pour la communauté des YES, celui de l’homme « créolisé » pour celle des NAAM, enfin, le peuple de l’homme « néo-paganisé » pour la communauté des JA.
On saisit bien la différence avec l’Action française qui ne veut pas « refaire un nouveau peuple » du futur, mais cherche à préserver aujourd’hui l’héritage national du peuple français, non par de nouvelles communautés affinitaires mais en redonnant le contrôle politique aux corps intermédiaires naturels affaiblis, des communes et provinces du pays réel.
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