Action française et Outre-Mer
Par Philippe Germain
Les ignares pensent l’école d’Action française morte en 1945. Erreur, depuis 1974, l’AF est le seul mouvement politique à défendre l’intégrité du territoire national par une vision ambitieuse de la « plus grande France », de sa métropole à ses territoires d’Outre-Mer.
En 1974, les Mahorais, dont le sultan avait vendu l’île au roi Louis-Philippe en 1841, voulaient rester attachés à la France. C’est pourquoi Pierre Pujo interpella verbalement Valéry Giscard d’Estaing et intervint auprès du Premier ministre Jacques Chirac. En 1975, par une action spectaculaire menée par Hervé Dulac, les jeunes d’AF retournèrent de nombreux gaullistes à leur congrès et alors Mayotte put se mettre sous protection de la loi française contre l’indépendance de l’archipel des Comores déclarée par Ahmed Abdallah. Puis, au référendum de 1976, cas unique dans les annales électorales, l’AF imprima 20 000 bulletins sauvages qui furent diffusés par le Mouvement populaire mahorais (MPA). Succès, car 13 857 électeurs l’utilisèrent sur 17 384. À la stupéfaction républicaine, l’AF avait sauvé l’intégrité nationale.
En parallèle, Giscard annonça mener le territoire des Affars et des Issas à l’indépendance. L’AF voulut faire reculer la trahison et demanda le passage en Haute-Cour pour le président de la République. Elle inquiéta encore plus le secrétaire d’État aux Dom-Tom, Olivier Stirn, lorsque Pujo rencontra le très pro-français Ali Aref, arrière-petit-fils du Sultan ayant cédé Djibouti à la France en 1862. Alors qu’un attentat détruisait mystérieusement les locaux d’AF, Giscard et le clan des Yes trafiquèrent scandaleusement le corps électoral. Aujourd’hui, Djibouti est la seule base militaire américaine permanente en Afrique.
Les 83 îles des Nouvelles-Hébrides, au nord de la Nouvelle-Calédonie, découvertes par Bougainville en 1768, étaient gouvernées entre France et Angleterre. Là aussi Giscard voulut l’abandon de la France. Il donna la main aux anglophones protestants qui éliminèrent du pouvoir les francophones dont le chef, le père Leymang, rencontra Pujo en 1979. L’AF alerta l’opinion, surtout avec l’assassinat du député francophone Alexis Yolou. Conseillée par Pujo, la grande île de Santo se rebella pour renouveler l’opération Mayotte, mais des soldats papous à la solde australienne brisèrent la révolte. Les Français durent se réfugier en Nouvelle-Calédonie, en présence de l’Armée française, laissant honteusement agir les anglophones. Aujourd’hui, devenues Vanuatu les îles sont soumises à la Chine.
Au congrès d’AF de 1983, Dick Ukeiwé, du clan Kanak Api Angajoxu et chef de l’exécutif de la Nouvelle-Calédonie, sollicita l’appui royaliste car il craignait le largage par les socialistes au profit du FLNKS. L’AF commença alors une campagne d’agitation et Pujo alla sur place participer à des réunions de Kanaks loyalistes exprimant leur reconnaissance aux royalistes. Finalement, Mitterrand recula mais intervint un second attentat au local royaliste. En 1988, l’ancien ministre des Dom-Tom, Bernard Pons, choisit l’Hebdomadaire de l’AF pour critiquer les accords de Matignon tandis que Pujo retournait faire une seconde tournée dans la brousse, organisée par le député kanak loyaliste Maurice Nénou. En Métropole, l’AF fonda le Comité d’action pour la Nouvelle-Calédonie française. Elle diffusa autocollants et affiches contre les accords de Matignon. Éric Letty et Étienne Lombard organisèrent en plein quartier latin une mémorable manifestation nocturne. La participation atteignit difficilement les 37%. L’AF avait fait reculer la trahison.
Alors que depuis 2018 trois référendums ont donné une large victoire aux loyalistes, les Kanaks minoritaires du clan pro-chinois des 是 (shì) se radicalisent au profit de la domination chinoise sur l’arc mélanésien. L’AF reste en alerte sur l’enjeu géostratégique des 20 % du domaine maritime français. Elle veille à l’intérêt de la France d’abord car l’européanisme n’est que poésie pour Français ne s’aimant pas eux-mêmes.
Suivez l’enquête du Combat royaliste (cliquez sur ces liens)
Tout le monde déteste la république
Moins d’Europe, plus de France
Jugeons l’Europe véritable, pas l’imaginaire
L’idéologie progressiste des eurotechnocrates
L’Europe c’est le déclin de la France
L’Europe c’est le double Grand remplacement
L’Europe refuse les frontières protectrices
La Grave transformation civilisationnelle
La tenaille de l’Europe impériale
Europe ou France, il faut choisir
L’illogique construction de l’Europe
Les quatre piliers de l’Europe
L’Europe notre ennemi extérieur